mardi 2 novembre 2010

la maladie de Parkinson: Vers l’établissement d’un remède

La série sera divisé en trois parties :
Partie 1: Notions de base
Partie 2: Les traitements actuels
Partie 3: Vers l’établissement d’un remède

Voici la partie 1: Notions de base

James Parkinson est un chirurgien-apothicaire britannique surtout connu pour son rapport médical intitulé «An Essay on the Shaking Palsy», publié en 1817. Ce rapport est une description détaillée du désordre qui serait un jour connu comme la maladie de Parkinson. Cette maladie comporte une variété de symptômes, avec certains symptômes que nous commençons à comprendre, alors que d’autres sont mieux connus, comme les effets sur le mouvement. Les symptômes typiques comprennent le tremblement des membres et la difficulté d'effectuer des mouvements, en particulier ceux qui sont complexes, comme prendre une tasse et la porter à ses lèvres. Il n'existe actuellement aucun remède pour la maladie de Parkinson, mais il y a un certain nombre de traitements qui peuvent soulager temporairement les symptômes. Ces traitements seront examinées en détail dans la partie 2.

Malgré le fait que la maladie de Parkinson est essentiellement un trouble du mouvement, les muscles eux-mêmes sont généralement en bonne santé. En fait, c’est une partie du cerveau impliquée dans la coordination des mouvements qui est touchée par la maladie. Cette partie du cerveau s’appelle substantia nigra, ce qui signifie substance noire. Ce nom reflète la couleur foncée caractéristique de cette région par rapport aux régions avoisinantes du cerveau. La substantia nigra est situé près du centre du cerveau et contient des neurones (i.e. les neurones sont les cellules du cerveau) qui sécrètent une substance chimique appelée la dopamine. La dopamine est un type de neurotransmetteur ; une classe de produits chimiques que les neurones relâchent pour communiquer les uns avec les autres.

La dopamine est connue pour son rôle dans le système de récompense du cerveau, dans lequel il est utilisé pour fournir des sentiments de plaisir en réponse à des choses comme la nourriture, le sexe et certaines substances. Toutefois, la dopamine libérée par la substantia nigra joue également un rôle essentiel dans la modulation de l'activité du striatum, une région du cerveau essentielle à la planification et la coordination des mouvements. Le striatum est à l'origine de deux voies nerveuses qui exercent des effets opposés sur le mouvement. La première voie nerveuse est la voie dite directe, qui facilite et renforce les mouvements intentionnels. La seconde voie nerveuse est la voie indirecte, qui est responsable d’éliminer les mouvements indésirables ou inappropriés. La dopamine libérée par la substantia nigra permet de maintenir un équilibre entre ces deux voies en augmentant l'activité de la voie directe et en diminuant l'activité de la voie indirecte.

Dans la maladie de Parkinson, la mort des neurones contenant la dopamine cause un déséquilibre entre la voie directe et indirecte. Le résultat est un surplus d'activité de la voie indirecte (voie d'inhibition du mouvement) et un manque d’activité dans la voie directe (voie facilitant le mouvement). Conséquemment, les mouvements et les déplacements du patient deviennent extrêmement difficiles. La raison pour laquelle les neurones de la substantia nigra meurent au cours de la maladie de Parkinson demeure inconnue, et ce, même si la recherche effectuée au cours des dernières décennies a grandement augmenté les connaissances dans le domaine, comme nous le verrons dans la troisième partie. La découverte des raisons pour lesquelles ces neurones meurent constitue la première étape pour empêcher la progression de la maladie, menant ainsi à un meilleur traitement, et possiblement un remède.

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