Partie 2: Les traitements actuels
Ce texte est le deuxième d'une série de trois parties écrites par Andrew Greene, un étudiant diplômé à l'Université McGill, qui poursuit des recherches sur la maladie de Parkinson.
Bien qu'un certain nombre d’interventions existent pour traiter la maladie de Parkinson, ils ont tous ciblé les symptômes plutôt que la cause de la maladie, c’est-à-dire la mort des neurones de la substantia nigra. Cela découle principalement du fait que nous ne comprenons pas exactement pourquoi ces neurones meurent. Toutefois, on parvient à déchiffrer de plus en plus cette maladie et nous nous rapprochons de la solution d’année en année. D’ailleurs, certaines recherches actuelles qui étudient des avenues possibles de guérison, seront discutées dans la partie 3. Pour maintenant, nous sommes limités à des traitements qui ciblent les symptômes qui peuvent être très efficaces, comme nous le verrons ci-dessous.
Dans la partie 1, nous avons vu que les principaux symptômes de la maladie de Parkinson sont causés par la mort des neurones qui émettent une substance chimique qu’on appelle la dopamine. Il n'est donc pas surprenant, que le traitement de prédilection de la maladie de Parkinson soit l'administration de suppléments qui hausse le taux de dopamine. Cependant, on ne peut administrer directement de la dopamine par la bouche, parce qu’elle n'atteindra pas le cerveau. Les scientifiques ont donc réussi à contourner ce problème en utilisant un produit chimique appelé levodopa ou L-dopa. La L-dopa est une molécule naturelle présente dans les animaux et les plantes. Chez les humains et les animaux, la L-dopa administré oralement peut facilement atteindre le cerveau, où elle est transformée en dopamine. Ce traitement apporte un supplément de dopamine au cerveau du patient, lui permettant ainsi une facilitation des mouvements. Toutefois, il y a des effets secondaires. Même si les niveaux de dopamine sont soigneusement réglés dans le cerveau de personne normale, les niveaux de dopamine produient à partir de L-dopa sont moins bien réglés. Un effet secondaire de la L-Dopa que l’on rencontre fréquemment est une abondance de mouvement et/ou des mouvements involontaires, comme des contorsions ou des secousses. Heureusement, ces effets secondaires peuvent généralement être minimisé en ajustant les doses de L-dopa.
Lorsque les médicaments n’ont plus les effets espérés, les patients admissibles peuvent opter pour différents types de chirurgie. Comme les médicaments actuellement disponibles, les chirurgies sont inutiles pour régler la cause de la maladie. Par contre, ils peuvent être très efficaces pour éliminer plusieurs symptômes débilitants. Une option qui gagne en popularité, est l'implantation d'un dispositif de stimulation cérébrale profonde. De façon contre intuitive, l'effet de la stimulation cérébrale profonde est de bloquer l'activité de neurones dans une certaine partie du cerveau. Ceci inhibe efficacement la voie indirecte, qui, comme mentionné dans la partie 1, est impliqué dans l'inhibition des mouvements et qui est hyperactive dans la maladie de Parkinson. La stimulation cérébrale profonde est efficace contre les symptômes tels que la rigidité et la lenteur des mouvements. De plus, elle est moins susceptible de provoquer des mouvements involontaires, comme ceux provoqué par la L-dopa. Malheureusement, la disponibilité de ce traitement est limitée parce que c’est un traitement dispendieux et qu’il exige une grande expertise en imagerie médicale, en chirurgie, en neurophysiologie et en gestion post-opératoire. De plus, parce que ni la stimulation cérébrale profonde, ni la L-dopa traitent la cause de la maladie de Parkinson, les neurones continuent de mourir selon la progression de la maladie. Cela signifie que les symptômes qui ne répondent pas aux traitements (troubles cognitifs, chutes fréquentes), ne cessent de s'aggraver. Pour cette raison, la maladie de Parkinson reste un domaine actif de la recherche en neurosciences.
Restez attentif pour la partie 3: Vers l’établissement d’un remède. Bientôt disponible!